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Le candidat PCF Fabien Roussel en meeting à Marseille prône "le travail contre la finance"

Fabien Roussel a dépoussiéré le style du PCF dans son premier meeting de campagne pour la présidentielle 2022, ce dimanche à Marseille. Le candidat communiste l'a agrémenté d'humour et de petites phrases bien mesurées, tout en gardant la ligne ferme et assumée de son programme "la France des jours heureux".

Changement de ton pour le parti communiste. Fabien Roussel n’a pas hésité à faire dans l’humour cherchant des phrases chocs et misant sur la carte de la sympathie lors de son meeting de campagne dimanche à Marseille.

On retiendra sa proposition maintes fois répétée, "du roussellement". Pour remplacer la théorie du ruissellement des richesses d'Emmanuel Macron, le candidat PCF a donc proposé "une autre théorie: le roussellement", c'est-à-dire "irriguer l'économie en rendant le pouvoir d'achat au peuple".

Au parc Chanot, devant quelque 3.500 à 4.000 personnes agitant des drapeaux rouges du PCF, le candidat communiste à la présidentielle a proposé un discours au ton positif mais dans la droite ligne des valeurs propres au parti communiste.

Les valeurs humaines sont opposées aux valeurs boursières. Le thème du travail revient à de nombreuses reprises, socle du discours du candidat.

"Notre priorité, c'est le monde du travail. Car la plus belle richesse de la France, c'est vous les travailleurs, ce sont celles et ceux qui créent, produisent, transforment, qui nous nourrissent, nous soignent, qui enseignent, nous protègent ! C'est d'abord la France du salaire et de la feuille de paie", a-t-il insisté.

Des mesures fortes

Fabien Roussel le dit et l’assume, il souhaite un changement de société, affirmant vouloir priver les fraudeurs fiscaux de leurs droits civiques.

Le candidat du PCF veut instaurer un smic à 1.500 euros net, payé par les entreprises mais aussi une retraite à 60 ans avec un minimum à 1.200 euros net et mettre en place la semaine de 32 heures.

Fabien Roussel s'est également prononcé en faveur du rétablissement de l’ISF et assure vouloir même le tripler.

Ce qui coûte cher, ce sont les cadeaux aux grandes fortunes, ce sont les riches.

Fabien Roussel, candidat PCF à la présidentielle

 

Le candidat PCF aspire à "une France dans laquelle les jeunes auront droit à un emploi, un salaire et un métier et une formation tout au long de leur vie".

Devant des militants plus jeunes et des soutiens d'Arnaud Montebourg qui l'ont rejoint, il propose également un revenu minimum étudiant à 850 euros.

Et par-dessus tout, Fabien Roussel souhaite bloquer les délocalisations.

L'homme politique s'est dit prêt à "décarboner la France et vouloir miser sur le nucléaire", seul homme politique de gauche à prôner cette direction.

Son programme de campagne prévoit de nationaliser EDF, AXA, la BNP ou encore la Société Générale. "Ce qui coûte cher, ce sont les cadeaux aux grandes fortunes, ce sont les riches", a insisté le candidat PCF.

Et comme Fabien Roussel était à Marseille, il n'a pas pu résister à quelques allusions footballistiques notamment lorsqu'il a abordé la question du pouvoir d'achat, sur le prix des "abonnements télé pour regarder les matchs".

Ou encore sa tirade sur l'accessibilité à des produits de consommation, "la viande, le fromage, le vin, la bière, les eaux minérales, tout ça doit être accessible à tous, y compris le pastis".

Est-ce que cela suffira pour faire mieux que lors de la dernière élection présidentielle où le parti communiste était présent? C'était en 2007. La secrétaire nationale de l’époque, Marie-George Buffet, portait alors les couleurs communistes. Avec pour résultat, 1,93 % des suffrages.

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